Mes sentiers de Shinrin-yoku

Sentier découverte de 3h, circuit à la journée ou sit spot pour moment de contemplation, je repère régulièrement de nouveaux parcours pour vous proposer des sentiers variés tant dans leur longueur que dans la nature qu’ils proposent (essences d’arbres, présence de l’eau, de roches. Accessibles à tous ou plus escarpés, avec une vue dégagée ou une canopée dense…).
Certains sentiers sont propices à des séances hivernales quand d’autres sont plus agréables en été. Certains longent un ruisseau ou une rivière, d’autres offrent une vue plongeante ou un sentiment de cocon… La forêt est partout différente.

Le repérage des sentiers de shinrin-yoku, un choix minutieux

Le repérage des parcours est essentiel dans le travail du guide de bain de forêt. Les études ont permis d’identifier que, pour être considéré comme un lieu bénéfique, un sentier de sylvothérapie doit disposer de certaines caractéristiques.

Après avoir identifié ces sentiers, le guide effectue encore un repérage quelques jours avant chaque séance de Shinrin-yoku. Il va ainsi fixer le déroulé du bain de forêt qu’il va proposer aux participants et retenir les endroits sur le parcours où vont se dérouler les différentes invitations et temps de partage. Cela va lui permettre de visualiser et d’organiser au mieux sa séance en fonction de la saison, de la végétation, de la météo…

Repérer un sentier aux caractéristiques thérapeutiques

J’ai eu la chance de pouvoir suivre Anne-Lise Mommert, guide de Shinrin-Yoku certifiée par l’International Society of Nature and Forest Medecine, lors d’un repérage quelques jours avant une séance. Tout d’abord, elle commence par rechercher un sentier où la sérénité et la tranquillité règnent, si possible à l’écart du passage éventuel de personnes extérieures.
Pour être qualifiée de « forêt médicinale », le lieu choisi doit remplir certaines conditions :

  • de dimensions
  • d’âge
  • de hauteur sous la canopée
  • de variété d’essences d’arbres et de plantes
  • de variété de paysage
  • de présence de l’eau et/ou minérale
  • d’équilibre entre facteurs biotiques et abiotiques

Prévoir des invitations en fonction des lieux

Ensuite, Anne-Lise va repérer des endroits, tout au long du chemin, où elle pourra effectuer différentes invitations. Par exemple, elle va trouver un lieu avec suffisamment d’espace pour proposer la cérémonie du thé, ou alors un lieu en face d’un cours d’eau pour proposer une contemplation.
Une fois le lieu trouvé, il faut vérifier qu’il soit accueillant et facile d’accès.

Établir un plan et une liste des invitations possibles

Lorsqu’elle a trouvé le lieu idéal, Anne-Lise prend quelques photos pour se remémorer cet espace et avoir un souvenir de ce à quoi il ressemble à chaque saison. À partir des photos et des coordonnées GPS, elle dessine un plan du sentier. Ce plan lui permet de mesurer la longueur du parcours : entre 800m et 2kms pour une séance de 2 à 3 heures en moyenne.
Ce plan permet également de prévoir différents déroulés de séances pour ne pas se répéter et adapter le déroulé en fonction de la saison et de la météo. En effet, une séance d’été ne proposera peut-être pas les mêmes invitations qu’une séance d’hiver car le sentier change au cours de l’année.
Il arrive que le repérage soit plus « intense ». En effet, pour un bain de forêt nocturne, il est important de faire le repérage amont dans les mêmes conditions que la séance. Mais être seul en forêt, qui plus est la nuit, peut parfois entraîner l’esprit vers des sensations complètement opposées à celles que l’on cherche en shinrin-yoku 😉

Des séances en toute sécurité

Dernier et important point d’attention pour Anne-Lise, bien vérifier que le lieu soit parfaitement adapté aux participants en fonction de leur âge, de leur mobilité ou d’éventuelles allergies par exemple. Si le sentier est escarpé ou offre une difficulté, elle l’indique lorsqu’elle propose la séance pour que les participants puissent s’inscrire sur un sentier adapté.

C’est une des grandes missions du guide de shinrin-yoku que de repérer ses sentiers. L’objectif étant que les participants n’aient pas à se préoccuper du chemin et se sentent en toute sécurité lors de leur séance. Ils sont alors disponibles pour se détendre physiquement et moralement.

Article rédigé par Solenn Defoy – dans le cadre de son stage de deuxième année de BTS économie sociale / merci Solenn